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Diagnostiquer les maladies cardiaques avec un capteur miniature intelligent, soigner les malformations cardiaques chez l’enfant sans opération en utilisant des ondes focalisées, voir le réseau vasculaire humain complet jusqu’à ses plus infimes vaisseaux grâce à un imageur non invasif : science-fiction ou réalité ? Concrétiser ces ruptures scientifiques est l’ambition de l’équipe de recherche « Physique pour la Médecine » (Inserm/CNRS/ESPCI Paris). Dirigée par Mickael Tanter, l’équipe vient d’obtenir un soutien exceptionnel de la part de la Fondation Bettencourt Schueller. En effet, la fondation a décidé de lui octroyer un soutien pour 4 ans pour mener sa recherche innovante en imagerie et thérapie ultrasonores des maladies cardio-vasculaires.
Imagerie super-résolution du réseau vasculaire d'un cerveau de rat, obtenue in vivo par microscopie ultrasonore, Couture et al., IEEE Transactions on Ultrasonics 2018
Le programme soutenu par la fondation s’articule autour de trois axes :
- Le développement de capteurs intelligents miniaturisés pour l’évaluation quantitative de la fonction cardiaque en temps réel,
- La thérapie extracorporelle des malformations cardiaques congénitales chez l’enfant par une méthode non-invasive, utilisant les ondes ultrasonores pour opérer les malformations depuis l’extérieur du corps ;
- L’imagerie super-résolution ultrasonore à l’échelle microscopique des vaisseaux capillaires des organes humains, marqueurs uniques du développement du cancer, des pathologies vasculaires ou neurologiques.
Le projet global, qui s’échelonne sur six ans, aboutira à la mise au point de prototypes d’imagerie et de thérapie uniques au monde directement utilisables par le milieu médical pour établir les preuves de concept cliniques. Avec à la clé la perspective de transformer la prise en charge des maladies cardio-vasculaires, qui constituent la première cause de mortalité dans le monde (17,7 millions de décès en 2017 selon l’OMS).
Pour Mickaël Tanter, directeur de l’unité, chercheur Inserm et enseignant à l’ESPCI Paris, « ce soutien exceptionnel de la Fondation Bettencourt Schueller va nous permettre d’ouvrir de nouvelles portes dans la définition des technologies du futur pour l’imagerie et la thérapie médicale et l’impact de la physique dans la prise en charge future des patients. C’est aussi la preuve que notre structure, qui associe de nombreux partenaires et le premier accélérateur de recherche technologique développé par l’Inserm, constitue un modèle particulièrement original et efficace. Nous avons réussi à créer un réseau de collaboration unique entre équipes de physiciens et départements de recherche cliniques au sein des multiples hôpitaux de Paris, nous permettant de mener à bien l’ensemble des étapes indispensables entre la preuve de concept d’une idée scientifique et l’évaluation finale d’un appareil déployant ce concept en environnement clinique. »
L’équipe est en effet grande spécialiste des ultrasons biomédicaux, et a déjà permis l’éclosion de nouvelles techniques d’imagerie et thérapie médicales, comme la super résolution ultrasonore, la neuro-imagerie fonctionnelle chez le nouveau-né, l’élastographie cardiaque ultrarapide, la thérapie des valves cardiaques par ondes de choc, etc. Toutes ces techniques non-invasives et rapides sont un réel atout pour améliorer le confort des patients, mais aussi la qualité du diagnostic fourni.
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Elle consacre son temps et son énergie à choisir, accompagner et valoriser des personnes qui imaginent aujourd’hui le monde de demain, dans trois domaines qui contribuent concrètement au bien commun : les sciences de la vie, les arts et la solidarité.
Fidèle à son esprit philanthropique, elle décerne des prix et soutient des projets par des dons et un accompagnement très personnalisé.
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Dans le cadre de son engagement pour les sciences du vivant, la Fondation Bettencourt Schueller remet chaque année des prix scientifiques à 20 chercheurs dont les travaux contribuent au progrès des connaissances scientifiques sur des problématiques majeures de santé, dans le but d’améliorer la santé humaine. A travers son programme de dons, la Fondation Bettencourt Schueller s’implique dans la création de cursus universitaires et de chaires de recherche, l’insertion par l’apprentissage des sciences ou la médiation grand public et apporte son soutien à des programmes durables de rénovation des laboratoires et d’acquisition de matériels de pointe. 391 millions d’euros ont été consacrés aux sciences de la vie depuis 1990.
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